Vous venez d’accoucher et vous avez choisi d’allaiter votre bébé. Ce geste instinctif, nourrissant et rempli de douceur marque le début d’une nouvelle aventure. Beaucoup de questions se bousculent, vais-je avoir assez de lait, vais-je réussir à l’allaiter, à ça s’ajoute la question du retour de couche et celle de la fertilité : Peut-on retomber enceinte pendant l’allaitement ?
Allaitement et retour de couches : comment ça fonctionne ?
Allaitement et fertilité sont intimement liés. Ce lien s’explique par l’effet de la lactation sur l’équilibre hormonal de la femme après l’accouchement. Pendant l’allaitement, le corps produit davantage de prolactine, une hormone qui stimule la montée de lait… mais qui freine aussi la sécrétion des hormones nécessaires à l’ovulation (notamment la FSH et la LH). Résultat : le cycle menstruel est mis en pause temporairement, il agit comme un contraceptif naturel.
Mais attention : cela ne signifie pas que vous êtes à l’abri d’une grossesse. Il est tout à fait possible de tomber enceinte en allaitant, même sans retour de règles visible. D’où l’importance de bien comprendre ce qu’est le retour de couches.
Le retour de couches : quand les règles reviennent-elles après l’accouchement ?
Le retour de couches correspond au retour des règles après l’accouchement. Il varie d’une femme à l’autre, mais aussi en fonction du type d’allaitement pratiqué :
- Sans allaitement : les règles reviennent souvent entre 6 et 8 semaines après l’accouchement.
- Avec allaitement exclusif (toutes les tétées au sein, jour et nuit, sans biberon ni tétée sautée) : le retour de couches peut être retardé jusqu’à 6 mois, parfois même au-delà.
- Avec allaitement mixte ou partiel : les cycles peuvent reprendre plus tôt, car la stimulation hormonale est moins intense.
Pourquoi ce délai ? Parce que l’allaitement stimule la prolactine, qui inhibe l’ovulation. C’est un mécanisme naturel de contraception temporaire, une hormone qui inhibe, freine la sécrétion des hormones sexuelles (FSH et LH) nécessaires à l’ovulation ; mais il n’est ni fiable à 100 %, ni durable sur le long terme.
Dès que bébé commence à espacer les tétées (la nuit, par exemple ou moins de 6 par jour) ou lorsqu’il entame la diversification alimentaire (introduction de solides), la production de prolactine diminue. Résultat : les ovaires peuvent reprendre progressivement leur activité, et l’ovulation peut survenir avant même l’apparition des premières règles.
Peut-on tomber enceinte en allaitant ?
Comme nous venons de le voir précédemment, l’allaitement exclusif retarde le retour de la fertilité grâce à l’absence de règles et à la fameuse prolactine, cette hormone qui s’invite dès qu’un bébé tète. Dès que l’allaitement devient partiel, la fertilité revient. Mais, chaque corps réagit différemment, l’important est de reconnaître les signes du retour hormonal…Ceci veut dire que vous pouvez ovuler sans avoir encore revu vos règles.
La méthode MAMA (Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée) :
elle est considérée comme une méthode contraceptive naturelle et efficace à 98% si 3 conditions sont réunies :
- Bébé a moins de 6 mois
- Bébé est allaité exclusivement, jour et nuit (au moins 6 tétées/jour sans biberon ni petits pots au détour d’un frigo) Des Tétées directes du bébé au sein à la demande,jour et nuit. Suivez la règle des 4/6 : au moins 2 tétées de le jour à 4H d’intervalle, et toutes les 6h la nuit. Oui, même à 3h du matin quand vous rêviez juste d’un oreiller et de 7h de sommeil d’affilée…
- Aucune reprise des règles depuis l’accouchement (pas de saignements au-delà de 8 semaines postpartum).
ATTENTION : dès qu’un seul de ces critères n’est plus rempli (bébé dort mieux, commence la diversification) la fertilité peut revenir, même sans règles. Et avec elle, une éventuelle surprise 9 mois plus tard.
La méthode symptothermique en allaitement (MSTA) :
on se base sur les signes de fertilité (signes d’activité hormonale).
- L’observation de la glaire cervicale.
- Les changements du col de l’utérus.
- La température basale au réveil.
Cette méthode demande un minimum de rigueur et un brin de formation (oui, un peu comme apprendre à plier une poussette d’une main avec un bébé dans l’autre). Elle peut être une vraie alternative pour les couples qui préfèrent éviter les contraceptions hormonales pendant l’allaitement. Mais restons honnêtes, avec des nuits rythmées par les tétées et un cerveau en mode « mode avion », notre vigilance n’est pas toujours au top. Alors si vous oubliez plus souvent vos clés que le prénom du bébé, mieux vaut en parler avec un professionnel avant de se lancer dans la symptothermie !
Résultat : tomber enceinte sans prévenir… c’est possible. Tout dépend de la fréquence et de l’intensité de l’allaitement.
Quels sont les signes du retour de la fertilité ?
- Sécrétions cervicales semblables à celles de la période ovulatoire.
- Douleurs ovulatoires ou tensions pelviennes.
- Saignements légers ou spotting.
- Reprise du cycle menstruel.
Certaines femmes ovulent avant leur première vraie menstruation post-partum. Il est donc important de rester vigilante si une grossesse n’est pas souhaitée immédiatement.
Selon une étude de l’OMS, 85% des femmes retrouvent leur fertilité dans les 6 à 12 mois suivant l’accouchement, même en continuant d’allaiter partiellement.
Je veux un bébé rapproché : comment relancer ma fertilité pendant l’allaitement ?
Certaines mamans veulent des enfants rapprochés. D’autres doivent composer avec leur âge ou leur parcours de fertilité. Voici comment mettre toutes les chances de votre côté :
- Réduisez progressivement les tétées nocturnes: c’est elles qui freinent le plus la fertilité.
- Adopter une alimentation riche en vitamines et minéraux, comme les micronutriments suivant acide folique, iode, DHA…
- Faire une évaluation hormonale si l’aménorrhée persiste après 12 mois.
- Soyez patiente : chaque corps a son propre rythme de retour à l’équilibre.
Avant de reprendre des relations sexuelles, il est recommandé d’attendre 3 à 6 semaines après l’accouchement pour favoriser la récupération du corps. La femme sentira quand et comment elle aura envie de reprendre des activités sexuelles.
Le rôle de l’alimentation et des compléments
Pendant la grossesse et l’allaitement, vos besoins nutritionnels explosent (un peu comme votre panier de linge sale avec toutes les tenues de bébé). Et si vous envisagez une nouvelle grossesse, votre organisme doit refaire ses réserves. C’est là que Vivagest entre en scène, avec 6 micronutriments clés pour soutenir votre fertilité… sans oublier l’allaitement.
Pour optimiser l’allaitement :
Vitamine B12
- Aide à la fabrication du lait maternel.
- Favorise la myélinisation des cellules nerveuses
- Limite les risques d’insomnie du nourrisson (Oui, oui, dormir. On y croit !)
Oméga-3 DHA
- Fournit les nutriments clés pour soutenir la lactation et la nutrition maternelle.
- Favorise la croissance et le bon développement du cerveau du bébé.
- Favorise le développement psychomoteur. Satisfait les besoins en hormones thyroïdiennes.
Désir d’une grossesse rapprochée :
- Vitamine B9 (acide folique): prépare le corps à une future grossesse.
- Vitamine D3: essentielle au bon fonctionnement hormonal.
- Iode: soutient la thyroïde, indispensable à l’ovulation
- Vitamine E: antioxydant qui protège les cellules reproductrices.
Ce qu’il faut retenir
L’allaitement retarde le retour de la fertilité mais ne constitue pas une garantie contraceptive au-delà de 6 mois. Une grossesse est possible pendant l’allaitement, même sans règles visibles. Une alimentation adaptée, un bon suivi médical et des compléments comme Vivagest peuvent favoriser un retour à la fertilité naturel et sain.
