Allaitement maternel

Vous attendez un bébé et vous vous posez des questions sur l’allaitement exclusif ?

Le lait maternel a une composition idéale, parfaitement adaptée au besoin du bébé. La méconnaissance de ses bienfaits amène certaines femmes capables d’allaiter, à y renoncer.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande depuis mai 2001, l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de six mois révolus et de poursuivre l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 2 ans progressivement complété par une autre alimentation.

Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les avantages de l’allaitement pour bébé et maman ainsi que les moyens d’accroître sa production.

Quels sont les bénéfices-santé de l’allaitement maternel exclusif pour le bébé et la mère ?

L’allaitement maternel est un aliment unique, de qualité́ irremplaçable qui présente de nombreux bénéfices pour le bébé et pour sa mère.

Pour le bébé

Une nutrition adaptée :
Le lait maternel est un aliment évolutif complet parfaitement adapté aux besoins nutritionnels du bébé. Sa composition évolue en cours de tétée (entrée, plat, dessert) mais aussi tout au long des semaines de l’allaitement partant du colostrum au lait mature en passant par le lait de transition avec une variabilité liée l’alimentation de la mère.
La quantité de lait produite par la glande mammaire s’adapte à la demande du nourrisson et aux variations de son appétit. Ce sont ces succions qui stimulent la fabrication du lait. Plus votre bébé tète de façon fréquente et efficace, plus vous fabriquez du lait. Cette quantité́ diminuera dès que l’enfant est partiellement nourri au sein (allaitement partiel).

• Favorise la bonne digestion : très digeste, il booste l’immaturité intestinal des nouveau nés et diminue les gaz.
• Renforcement des défenses immunitaires : Votre bébé n’ayant pas encore un système de défense immunitaire bien mature, il reste vulnérable aux microbes. Au travers de votre lait maternel il profite de vos anticorps. Le lait maternel offre au bébé, la protection nécessaire contre les infections comme les gastro-intestinales, de poumons et d’oreilles et les maladies comme la diarrhée, la surdité et le syndrome de mort subite du nourrisson.

• Une prévention de l’obésité : Il permet aussi de diminuer les risques de surpoids et l’obésité durant l’enfance.

• Bien être émotionnel et de développement physique : Par le contact peau à peau avec la maman, l’allaitement répond au besoin affectif, de détente et de développement du bébé. Il assure l’équilibre émotionnel chez l’enfant.

Sur la maman

L’allaitement est aussi bénéfique pour les mères.

• La récupération: Il favorise la récupération après l’accouchement en entrainant la contraction utérine qui diminue les saignements et permet à l’utérus de retrouver sa taille initiale plus rapidement.
• La perte de poids : la production du lait maternel demande beaucoup d’énergie et de nutriment. Ce qui favorise la perte du poids acquis lors de la grossesse. Elle reste tout de même variable d’une femme à l’autre et elle est généralement limitée aux trois premiers mois de l’allaitement.
• La production d’hormones nécessaire pour la période: A chaque tété, la mère produit une hormone différente comme l’ocytocine et la prolactine. Tandis que l’ocytocine favorise l’attachement entre mère et enfant, la prolactine engendre un état de bien-être voir de somnolence qui permet à la mère de se reposer, de recharger ses batteries et de se rendormir rapidement.
• La prévention contre des maladies: L’allaitement chez la mère diminue les risques de développer des maladies comme le diabète de type II et certains cancers comme celui des ovaires et du sein.
• L’allaitement, une méthode contraceptive : appelé MAMA (Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée), l’allaitement peut servir de contraceptif à condition qu’elle soit exclusif et à la demande comprenant 6 tétés par jour et un maximum de 6 heures entre chaque tétée, qu’il n’y ait pas de retour de couche (le retour des menstrues) et que le bébé ait moins de 6 mois. C’est seulement à ses 3 conditions que la méthode MAMA pourrait être fiable à 98 %.

Que contient le lait maternel ?

Le lait maternel apporte tous les nutriments au bon développement de votre bébé. Il contient des macronutriments (protéines, lipides et glucides), des micronutriments (minéraux et vitamines) et de très nombreux facteurs biologiquement actifs.

Il évolue constamment, au cours de la tété, au fil des semaines de l’allaitement et en fonction de la nutrition de la mère qui peut influencer sa teneur en iode, en DHA, en vitamines du groupe B etc. Ils assurent aussi des mécanismes de protection anti- infectieux, anti-inflammatoires et antioxydants.

Il est important de mettre bébé au sein le plutôt possible après la naissance pour stimuler la montée de lait. Il est conseiller de donner un sein jusqu’au bout, afin qu’il prenne bien son « entré, plat et dessert » et c’est qu’en fin de tétée qu’on lui propose l’autre sein s’il a encore faim.

Pourquoi ?

En début de tété, sa composition est faible en lipides mais riche en lactose, glucides, protéines, vitamines, minéraux et eau. Au fur et à mesure, la composition du lait maternel change et s’enrichit en graisses et micelles de caséines alors que la teneur lactée en glucides diminue.
Les lipides apportent notamment le sentiment de satiété d’où l’importance de prolonger la tété jusqu’à l’arrivée du lait gras de fin de tétée (riche en lipides et de haut valeur énergétiques.

Du 1er jour jusqu’à la fin de l’allaitement, vous allez produire différents types de laits maternels adaptés aux besoins nutritionnels de votre bébé.

1. Colostrum : « premier lait maternel » sécrété durant les trois premiers jours après l’accouchement. Liquide épais, jaune orangé, il regorge de nutriments et d’anticorps avec des vertus antioxydantes, anti-infectieuses qui sont vitales aux premières heures de la vie de votre bébé. Riche en protéines notamment en immunoglobulines, il joue aussi un rôle dans le développement et la composition de la microflore intestinale de votre bébé dont le système digestif est encore immature. Ainsi, il facilite la digestion et l’expulsion des premières selles vert foncé (le méconium).
2. Lait de transition (2 à 5 jours après le début de l’allaitement)De couleur crème
3.  Le lait mature (4 à 5 jours après le début de l’allaitement). Il répond parfaitement aux besoins du bébé qui grandit.

Voyons plus en détail sa composition.

La composition du lait maternel

Le lait maternel couvre tous les besoins, il contient les vitamines, sels minéraux, oligo-éléments, sucres, graisses, protéines pour une bonne croissance de votre bébé.

Le lait maternel contient de l’eau (87%), des glucides (7 %), des protéines (1%) mais aussi des matières grasses, des vitamines et des minéraux.

• L’eau : la présence de l’eau dans le lait maternel permet notamment de contrebalancer les pertes hydriques dues à la transpiration et autres, d’étancher la soif du bébé et d’assurer le transport des nutriments dans son organisme.
• Le glucide : (lait mature contient 75 g/L de glucides, dont 63 g de lactose et 12 g d’oligosaccharides). Le glucide présent dans le lait maternel composé en grande partie de lactose et d’oligosaccharides protège surtout le bébé des infections digestives et extra-digestives.
• Les protéines (entre 8 et 12 g/L) :  les protéines solubles et caséines contenues dans le lait maternel favorise la vidange gastrique ainsi que la digestion du bébé. Les protéines du lait maternel protègent également le bébé tout en l’aidant à croître convenablement.
• Immunoglobulines G (lgG) et M (lgM) : présent en petite quantité, ils protègent le bébé notamment des batteries, des champignons ou virus.
• Lipides (35 g/L en moyenne) :  En plus d’être source d’énergie, les lipides s’engagent dans la composition des membranes des cellules tout en assurant leur fluidité dans l’organisme.
• Les matières grasses : elles sont notamment à l’origine des acides gras qui jouent un rôle important au niveau de la fonction cérébrale et cognitive, de la vision, de l’ouïe et de la maturation en termes d’apprentissage.
• Les vitamines et les minéraux : Essentiels pour la constitution du squelette ainsi que la croissance osseuse, les vitamines et minéraux présents dans le lait maternel permettent également de limiter la charge osmolaire rénale, ce qui constitue une sécurité en cas de perte hydrique excessive qui pourrait provenir par exemple d’une diarrhée.

De quoi doit se nourrir une femme qui allaite ?

L’alimentation conseillée

Une femme qui allaite doit bien se nourrir pour combler tous les besoins de son bébé. Cette alimentation doit être variée et équilibrée sur plusieurs jours voire sur la semaine et tenir compte de la présence de certains nutriments comme :

• Le fer: il joue un rôle déterminant pour le bon fonctionnement du système immunitaire et pour l’oxygénation des cellules du sang et des muscles. Par l’allaitement maternel, la femme transmet son stock de fer à son bébé. Elle a donc besoin de se recharger en permanence. Des aliments comme la viande rouge, les céréales complètes, les lentilles, les œufs et les légumineuses en contiennent.
• Les oméga-3: Notre rétine, notre cerveau ainsi que notre système nerveux en n’ont véritablement besoin. Ils permettent notamment de réduire la pression artérielle et l’inflammation en plus de prévenir les caillots sanguins. Ces nutriments sont essentiels pour la femme qui allaite comme pour son bébé. Le corps ne les fabrique pas mais ils sont présents dans des aliments comme des poissons gras (saumons, sardines…) et les huiles de noix ou de colza.
• Le calcium : Indispensable pour la solidification et la formation des os, le calcium favorise entre autres la contraction musculaire et la coagulation sanguine. Il se retrouvera dans les laitages ainsi que dans des fruits et légumes comme les épinards, les haricots blancs, les amandes, les figues sèches et les oranges.

Aussi, la femme qui allaite doit prendre en compte dans son alimentation, l’eau. Elle devra boire en moyenne deux litres d’eau par jour. La qualité de l’eau consommée par la mère influence grandement la qualité du lait maternel qui est constitué en grande partie d’eau.

Il est par ailleurs conseillé aux femmes qui allaitent d’éviter des excitants comme le thé et le café ainsi que l’alcool et la nicotine et de réduire au mieux les aliments trop salés, trop sucrés, ou trop gras. Les mères qui allaitent sont également invités à éviter les antibiotiques qui une fois dans le lait maternel empêche le bon fonctionnement de la flore bactérienne du bébé. En cas de traitement antibiotique d’une durée limitée, la mère pourrait tirer son lait, bien le conserver et nourrir le bébé avec le lait conservé, le temps du traitement.

Le système immunitaire

Le lait maternel renforce le système immunitaire du bébé, fonctionnel mais encore immature face aux maladies et virus.

Qu’est-ce qu’un système immunitaire ?

Le système immunitaire est composé de cellules, de tissus et d’organes qui travaillent ensemble afin de protéger notre organisme contre tous les agents pathogènes qui provoquent des maladies (virus, bactéries, champignons…)

Dans ce système, les globules blancs notamment, aussi appelées les lymphocytes détruisent les cellules anormales de l’organisme et permettent au corps de se souvenir des précédentes attaques pour vaincre à nouveau. Lorsque le système immunitaire est affaibli pour diverses raisons, notre corps devient vulnérable aux maladies telles que la pneumonie, la grippe ou encore le paludisme. Le paludisme en particulier est l’une des principales causes de mortalités infantiles. Cette maladie est d’ailleurs surnommée la grande tueuse des enfants de moins de 5 ans.

Vivagest

Complexe micro-nutritionnel spécifiquement conçu pour le cycle maternité, Vivagest grâce à ses micro-nutriments joue un rôle déterminant pour le renforcement du système immunitaire du duo mère-enfant ainsi que pour l’optimisation de la qualité du lait maternel.

• L’iode : Elle favorise le développement psychomoteur et satisfait les besoins en hormones thyroïdiennes.
• DHA : Il agit sur la qualité du lait maternel et favorise la croissance et le bon développement du cerveau du bébé.
• La vitamine B12 : Cette vitamine aide à la fabrication du lait maternel, favorise la myélinisation des cellules nerveuses et limite les risques d’insomnie du nourrisson.

Interview d’une sage-femme

Retrouvez les conseils de notre sage-femme Khady Koné de Dream Mother’s Class, sage-femme depuis 32 ans, qui a eu la gentillesse de répondre à nos questions.